La Villa de Tillenay

La villa Tilionacus entra dans l’histoire écrite en 653. Saint Léger, évêque d’Autun, la céda aux chanoines de sa cathédrale. Pendant deux siècles, elle va connaître bien des tribulations, plusieurs fois usurpée et restituée. En 877, le pape Jean VIII confirme aux chanoines leurs possessions.

Censier 937

Bernardus, doyen du Chapitre d’Autun, parcourt la villa de Tillenay pour faire l’inventaire des biens. Nous y trouvons des renseignements sur la “villa de Candooste”.

En 937, elle comprend deux meix et trois quartiers ossupés par des hommes libres et dix meix et un quartier par des serfs.

Pour Champdôtre, on a trente-et-un feux, ce qui équivaut à environ cent trente âmes.

Le doyen habite Champdôtre où il possède un meix. Il y a également le porcher à la tête d’un meix qui surveille un troupeau de deux mille porcs.

1644

Les deux tiers du village sont brûlés tant par l’armée impériale que celle du Comte de Grancey. Il y a neuf personnes imposées dont trois veuves, ainsi que six laboureurs.

1666

Les habitants ne se plaignent pas des ecclésiastiques d’Autun qui sont leurs seigneurs.

Il ne se fait aucun commerce à Champdôtre, c’est le passage de Dijon à la Comté. C’est un pays aquatique et de quelques petits bois. Il n’y a pas de vigne et peu de près. Il y a vingt-cinq habitants y compris six veuves. Ils sont pauvres.

XVIIIème siècle

C’est une période de conflits entre le Chapitre d’Autun et les habitants de quatre communautés. L’opposition grandissante se concrétise par de nombreux procès. Les chanoines veulent confirmer leurs biens et les sujets résistent. Conflits très aigus sur la perception des droits de la dîme et du tierce.

Le Chapitre fera arpenter ses terres et ses bois et planter des bornes de limites.

L’économie pastorale domine la vie des habitants des quatre communautés et la lutte pour le droit de pâturage est très ardente. Nourrir le btail était une chose capitale.

A la veille de la révolution de 1789, les habitants sont accablés de soucis, les bois d’œuvres et de chauffage sont rares, l’herbe également, les impôts frappant les terres cultivées sont écrasantes.

Ce sont des années de terrible misère. Les chanoines d’Autun seront les seigneurs de Champdôtre jusqu’à la révolution.

En 1791, chaque communauté élit sa municipalité mais elles forment une seule et même paroisse sur le plan religieux dont Champdôtre est l’église mère.

Entre 1874 et 1894, des terres sont divisées entre les quatre communes, cela va donner un véritable enchevêtrement des terres de Pont et Tillenay sur le territoire de Champdôtre.